Hypertension : mesurer la tension artérielle

La méthode la plus fréquemment utilisée se fait à l’aide d’un brassard et d’un stéthoscope.Le principe est simple: le médecin à l’aide d’un brassard comprime l’artère qui se trouve au niveau du bras. La mesure obtenue résulte de la contre-pression enregistrée en écrasant cette artère par la pression du brassard. Le patient doit êre en position assise, au repos depuis au moins 5 minutes, et la mesure doit être effectuée bras nu par la méthode auscultatoire.

Le matériel de mesure comprend:  un brassard gonflable (A),un cadran de mesure (B),un stéthoscope (C).

Le brassard comprime l’artère du bras: le sang ne passe plus, il n’y a plus aucun bruit perçu par le stéthoscope.

Le médecin dégonfle doucement le brassard. Le sang passe à nouveau dans l’artère: un bruit est perçu par le stéthoscope et la valeur de la pression artérielle est lue au même moment sur le cadran. La pression artérielle mesurée à cet instant est la pression artérielle maximale, la systolique.

Le médecin continue à dégonfler le brassard. Le sang passe de mieux en mieux et un bruit est toujours perçu par le stéthoscope.

Le brassard continue à être dégonflé, le bruit est de moins en moins audible par le stéthoscope. Puis le bruit disparaît: la pression artérielle est alors lue sur le cadran et définie la minima, c’est la pression artérielle diastolique.

Précision des mesures

Les études ont montré que les méthodes par brassard sous-estiment la pression artérielle maxima de 10 millimètres de mercure et surestiment de 10 millimètres de mercure la pression artérielle minimale (comparaison des valeurs de pression artérielle entre la méthode par capteurs placés directement dans l’artère et le brassard).

(exemple: une personne ayant une pression artérielle de 130/80 millimètres de mercure (13/8) aurait en réalité une pression de 140/70 millimètres de mercure (14/7) si la pression était mesurée par un capteur directement placé dans l’artère.)

L’hypertension artérielle est définie par une pression artérielle systolique supérieure à 140 mm Hg ou une pression artérielle diastolique supérieure à 90 mm Hg. Le diagnostic sera réalisé par le médecin après un suivi d’au moins 3 mois.

Ce qui change dans le diagnostic de l’hypertension

Lu dans Femme Actuelle du 23 octobre 2000 (1 905 881 ex.) : selon les dernières recommandations de l’ANAES, le seul chiffre de la tension ne suffira plus pour définir un traitement. Il y aura, certes, à partir de 14/9, toujours une hypertension mais le praticien devra prendre en compte des critères supplémentaires. Ainsi, un hypertendu léger ou modéré, mais sans facteur de risque (cigarette, diabète, aucune activité sportive, antécédent cardiovasculaire) n’aura pas besoin de médicaments : des mesures hygiéno-diététiques suffiront. Au contraire, un patient avec une pression artérielle normale, mais cumulant les critères négatifs, aura obligatoirement un traitement. Pour la première fois, l’ANAES conseille l’automesure, avec un tensiomètre electronique, en vente en pharmacie.