Le torticolis : spasme musculaire douloureux du cou

Dans la majorité des cas le torticolis correspond à une contraction douloureuse des muscles du cou, limitant les mouvements de la tête (inclinée sur le côté). Cette attitude est propre à calmer la douleur, pour preuve l'exacerbation de celle-ci lorsqu'on tente de remuer la tête. Le torticolis affecte principalement le gros muscle du cou : le sterno-cléido-mastoïdien. Il peut cependant toucher aussi le trapèze.

Le torticolis aigu

Le plus souvent, il survient chez une personne jeune, de façon brutale et consécutivement à de faux mouvements, des efforts brutaux, une mauvaise position au cours du sommeil, un changement d'oreiller, un courant d'air froid, une position prolongée tête en arrière (peinture d'un plafond, spectacle aérien, premier rang au spectacle), une otite, une infection dentaire, une angine, une blessure ou un traumatisme des muscles du cou. Le cou est fléchi du côté atteint, un peu vers l'avant ou vers l'arrière selon les cas, et la tête est tournée du côté opposé. La contracture est douloureuse et limite les mouvements du cou.

Le torticolis chronique

Survenant le plus souvent après quarante ans, ce torticolis se caractérise par des douleurs plus permanentes et plus diffuses que celles du torticolis aigu. L'attitude anormale (tête penchée sur le côté) est plus discrète. Ce type de torticolis est dû à: différentes affections des vertèbres cervicales, notamment: - arthrose (altération dégénérative), - traumatisme ou micro-traumatismes répétés, - luxation, - infection (staphylocoque, tuberculose). un déséquilibre de la colonne vertébrale: - scoliose, cyphose dorsale. - une hernie discale. une maladie rhumatismale: la polyarthrite rhumatoïde.

Les autres torticolis

Le torticolis peut constituer un symptôme révélant une maladie neurologique: hémiplégie, encéphalite ... La prise de certains neuroleptiques peut être à l'origine d'un torticolis particulier. Chez l'enfant, il peut exister un torticolis congénital musculaire. Mais le plus souvent il s'agit chez ce dernier: d'un torticolis banal, passager mais récidivant; d'un torticolis qui tente de contrebalancer une diplopie (trouble de la vue, qui fait voir double les objets); d'un rhumatisme articulaire aigu; des méfaits de certains neuroleptiques.

Ce qu'il faut faire

Au cours d'un torticolis bocal survenant pour la première fois, vous pouvez recourir: à un antalgique (aspirine, paracétamol) pour calmer la douleur à un myorelaxant pour décontracter les muscles du cou à des enveloppements chauds au repos. Si ces simples mesures ne s'avèrent pas suffisantes, il conviendra de consulter votre médecin. A distance de l'épisode douloureux, la kinésithérapie est utile pour essayer de corriger les éléments musculaires favorisant le torticolis. En cas de torticolis récidivant ou prolongé, il est indispensable de consulter son médecin afin de procéder à un bilan médical, notamment rhumatologique (arthrose, discopathie) et à la mise en route d'une thérapeutique adéquate.

Prévention

La prévention du torticolis passe par: l'entretien d'une bonne musculature cervicale et dorsale; l'adaptation des postes de travail afin d'éviter de faux mouvements, des gestes du cou brusques et inadaptés; la qualité de la literie et de l'oreiller; le traitement des infections dentaires, des troubles oculaires et affections rhumatismales. * Attention aux manipulations intempestives du cou * D'après une fiche santé réalisée par le Laboratoire Conseil Oberlin - laboratoire de médicaments familiaux. L'arthrose cervicale peut être la raison du torticolis, surtout au delà de 40 ans, et plus fréquemment chez la femme. En plus de la douleur, le torticolis peut entraîner des insomnies, une perte de qualité de vie. Si les crises sont fréquente, il faut consulter le médecin et faire un bilan radiologique, neurologique et tumoral. Le médecin peut préconiser des infiltrations d'anti-inflammatoires qui ont un effet sédatif et décontractant mais temporaire La kinésithérapie est un bon moyen de se soigner mais il faut s'adresser à un praticien aux manipulations délicates du cou et cervicales.