Un rappel anatomique
Tout d'abord, il convient d'avoir en mémoire que l'œil constitue un récepteur relié au cerveau. Il n'est en fait qu'une extension du cerveau. Par ailleurs, un certain nombre de milieux transparents sont nécessaires pour capter la lumière et la transformer en signal électrique. Les milieux transparents sont les suivants dans l'ordre de traversée par la lumière : la cornée, le cristallin, le vitre et la rétine. Cette dernière est une membrane neurologique qui recouvre l'intérieur de l’œil.
La rétine se décompose en deux parties :
- Une partie centrale, la Macula. La Macula sert à l'analyse fine du signal. Autrement dit, elle permet la lecture, la reconnaissance des caractères et l'analyse des images.
- Une partie périphérique, la rétine périphérique. Cette partie est la plus importante de la rétine sur un plan quantitatif. Elle permet de s'orienter.
Toutes les informations intégrées au niveau de la rétine sont transmises au cerveau par l'intermédiaire du nerf optique.
Maladies de la Macula: les affections de personnes âgées sont mieux connues depuis les progrès des techniques d'examen du fond d’œil: biomicroscopie. Elles sont représentées principalement par les membranes cellophanes et le trou maculaire.
Les membranes cellophanes: il s'agit d'une prolifération cellulaire qui recouvre la macula. La membrane crée des plis au niveau de la macula et la formation d'un œdème au niveau de la rétine à l'origine d'une vision déformée des objets et d'une gène à la lecture.
Le trou maculaire: il s'agit d'un épaississement de membranes d'origine vitrine ou d'une prolifération de cellules. Ces dernières vont ouvrir la rétine. Les bords du trou ainsi crée vont se décoller. La vision sera inférieure à 1/10°. Le scotome formé empêchera, par exemple, le patient de regarder la télévision.
Traitements: Le traitement consiste en l'ablation des membranes cellophanes ou de la hyaloïde postérieure : enveloppe du vitré, ou de la limitante interne, à l'origine de la formation du trou maculaire. Cette technique micro chirurgicale est délicate car l'épaisseur des membranes n'excède pas 6 microns. Elle nécessite le recours à un microscope opératoire complété d'une lampe à fente lumineuse qui permet au chirurgien de mieux distinguer les reflets de la membrane.
Les résultats de cette chirurgie ont été analysés et sont satisfaisants. En effet, toutes les cellules non fonctionnelles avant l'intervention ne sont pas définitivement détruites, ce qui permet d'obtenir un bon pourcentage de récupération visuelle. Dans 96,5% des cas, la trace du trou maculaire disparaît un mois après l'intervention, le fond de l’œil reprend un aspect normal, de nombreux patients retrouvent une qualité de lecture satisfaisante. Autrement dit, cette chirurgie est plus qu'une chirurgie de sauvetage d'où l'intérêt d'un diagnostic précoce. Le taux d'échec n'est que de 3,5 %. Les complications postopératoires sont rares, représentées surtout par une accentuation des opacités du cristallin et par le risque de décollement de la rétine dans 1,9 % des cas.